#Singevin #DeLetreALun une mise en question du concept heidegerrien d’horizon, qui est aussi le temps

Article qui est ici :

https://espacehott.wordpress.com/2022/03/02/singevin-de-letre-a-lun/

Page 6, Singevin cite Michel Henry

« L’horizon est au delà de l’étant, l’étant au delà de l’horizon « propos de Michel Henry qu’il comprend comme « une mise en question radicale du concept heideggerrien d’horizon »

« L’équivoque, l’ambiguïté de ce concept éclate ici »

L’importance de ces développements pour nous, qui centrons nos recherches sur le Temps, vient de ce que l’autre signification du concept d’horizon est justement , et dans les analyses même de Heidegger, le temps..

Page 5 :

« Que l’étant apparaisse implique qu’il a en dehors de l’horizon ses racines. D’où il suit que l’horizon n’est pas un milieu infini, qu’il a une fermeture et un arrêt «

Cette fermeture, disons cette limitation, je préfère, Heidegger en parle déjà dans « Kant et le problème de la métaphysique « : c’est « l’image pure du Temps, figure de tous les maintenant possibles, où la réalité humaine projette sa finitude , se saisit comme historicité « Mais, précise Singevin , « il s’agit ici de tout autre chose; si le temps a ses racines derrière l’horizon, ce qui ferme celui ci, ce n’est pas une réalité humaine vouée à l’étant, mais l’étant lui même qui selon Michel Henry, en entrant au lieu fini de son existence phénoménale, se dérobe à la lumière de ce lieu qu’il déborde de toutes parts »

C’est à dire que l’étant est « à la fois dans l’horizon et derrière l’horizon, ce qui limite l’horizon, et par là le dessine comme horizon » inversion des rôles !!

L’horizon, qui est celui de l’être identique dans son essence au néant, vaut il universellement pour l’étant en ce que l’étant se rapporte à l’être comme à une instance ultime au delà de laquelle il n’y a rien à chercher? Ou bien n’est il que le pur espace de visibilité pour l’étant, et sa manifestation ?

On aboutit donc à une ambiguïté, et d’ailleurs c’est l’un dont on doit dire qu’il n’y a rien à chercher au delà, comme André Simha dans son « Manifeste pour l’autonomie », en préface à « Introduction à la vie de l’esprit « de Léon Brunschvicg :

https://leonbrunschvicg.files.wordpress.com/2015/11/brunschvicg-introduction.pdf

« Il n’y a rien à chercher au delà de l’un, parce que l’intelligence est essentiellement unification, faculté de créer des rapports »

D’ailleurs l’article qui précède celui ci :

https://espacehott.wordpress.com/2022/07/18/singevin-de-letre-a-lun-le-neant-est-la-verite-de-letre-mais-quelle-est-la-verite-de-lun/

Montre que si la vérité de l’être est le néant, la vérité de l’un, le fruit de la pensée qui se tourne vers l’un est l’amour intellectuel absolument désintéressé, antidote à cette pensée que thématise Heidegger lui même qui ne « laisse pas l’étant être dans son être « , mais en le considérant comme objet le fait être par rapport à nous. Cette pensée est elle la pensée scientifique, comme c’est devenu un lieu commun souvent répété ? Je n’en sais rien , mais la pensée -selon-l’un en est un antidote, ce que n’est pas l’ontologie. Tout cela est au fond résumé dans le propos de Brunschvicg :

https://anthroposophiephilosophieetscience.wordpress.com/2016/06/07/brunschvicgintroduction-suite-du-manifeste-pour-lautonomie-dandre-simha/

« Dieu est précisément ce chez qui l’existence ne sera pas différente de l’essence ; et cette essence ne se manifestera que du dedans grâce à l’effort de réflexion qui découvre dans le progrès indéfini dont est capable notre pensée l’éternité de l’intelligence et l’universalité de l’amour. Nous ne doutons pas que Dieu existe puisque nous nous sentons toujours, selon la parole de Malebranche, du mouvement pour aller plus loin jusqu’à cette sphère lumineuse qui apparaît au sommet de la dialectique platonicienne où, passant par dessus l’imagination de l’être, l’unité de l’Un se suffit et se répond à soi-même. Méditer l’Être nous en éloigne ; méditer l’unité y ramène.

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