« Connais tu bien l’amour, toi qui parles d’aimer ? » l’imitation de Jésus Christ traduction par Pierre Corneille

https://anthroposophiephilosophieetscience.wordpress.com/2019/08/26/connais-tu-bien-lamour-toi-qui-parles-daimer/

La traduction de l’imitation de Jésus-Christ :

https://fr.m.wikisource.org/wiki/Imitation_de_Jésus-Christ

« chez Spinoza, le cri du cœur, au lieu d’exprimer, comme il arrive dans l’expérience mystique, un moment d’exaltation fugitive, d’extase peut-être illusoire, est inséré dans le tissu d’une démonstration continue et sûre de soi. L’intuition spinoziste n’est rien si elle n’est éternelle et totale, si elle ne se rend capable d’appuyer la transparence et l’universalité de l’amour à l’immanence et à la certitude du vrai. En d’autres termes, il n’y a qu’un problème pour le philosophe, ou plus exactement on est philosophe dans la mesure où l’on parvient à ne plus poser qu’un problème, là où il y en a deux selon le vulgaire, et entre lesquels il lui paraîtrait ridicule de chercher le moindre rapport : apercevoir la vérité dans une telle sphère d’évidence qu’elle ne jette plus d’ombre, porter son amour à une telle hauteur de désintéressement qu’il ne puisse plus devenir cause de tristesse et, par suite, de haine. Cela, c’est tout un pour Spinoza comme pour Platon. La dialectique du Banquet porte à son sommet le μάθημα, et l’Ethica more geometrico demonstrata s’achève dans l’unité de l’amour intellectuel chez l’homme et chez Dieu. »

« Comme l’ont dit d’une voix commune Platon, Spinoza, Fichte, Lagneau, celui-là ne peut plus douter, qui a pris conscience d’être lui-même l’acte unifiant de l’intelligence ; celui-là ne peut plus haïr, qui a pris conscience d’être lui-même l’acte unifiant de l’amour. »

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