Un film jugé « inacceptable « par les salauds de Libé.. raison de plus de s’intéresser à ce chef d’œuvre ;
https://www.liberation.fr/debats/2017/12/12/blow-up-revu-et-inacceptable_1616177/
https://ripostelaique.com/ce-que-nous-dit-le-traitement-mediatique-autour-du-petit-emile.html
Il y à déjà un article sur la scène centrale du film, celle des Yardbirds :
https://espacehott.wordpress.com/2023/01/12/les-yardbirds-dans-blow-up-dantonioni-en-1966/
Une scène désespérée.. et désespérante : tous les spectateurs du concert, sans doute nés dans les années 40, sont si tristes, sans expression, le regard vide… et quand le guitariste Jeff Beck brise sa guitare et en jette les morceaux à la foule
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blow-Up
Thomas le photographe (David Hemmings) s’en empare et fuit avec : peu après , s’apercevant du peu de sens de ce petit jeu, il le jette dans la rue..
Illustration du théorème zéro : le plan vital est absurde, « vanité des vanités «
Je ne décolère pas depuis la mort de Jane Birkin dimanche : évoquant ce film, les journaleux n’en retiennent que la scène où l’actrice est nue dans une partie de sexe à trois ! suit l’inévitable couplet sur la « libération des mœurs « dans le « swinging London »…
Mais le film montre tout autre chose qu’une libération : les personnages ne donnent qu’en échange d’autre chose, au fond ce qui est montré la c’est la naissance de la nouvelle humanité, commerciale, qui est maintenant aux commandes. Le cadavre que découvre Thomas après agrandissements successifs de ses clichés, c’est celui de l’homme plus âgé des anciennes générations : « mort de l’Homme » chère au structuralisme de cette époque. Et les agrandissements successifs symbolisent l’obsession scientifique tournée vers l’infiniment petit.
A la fin Thomas essaye d’alerter Ron , son chef, à propos de ce meurtre : mais cette humanité veule, avachie dans la drogue, est trop abrutie pour réagir…
Le film commence par le cortège dyonisiaque dans le rue de Londres ; il s’achève sur la partie de tennis imaginaire dans le parc. Perte de connexion avec le réel. Mais le réel c’est le plan vital, qui est absurdité et vanité. Au dessus de ce vide est le plan internel de l’Idée, que l’on peut appeler surréel : le divin
https://espacehott.wordpress.com/2023/02/10/le-dieu-qui-क-et-le-dieu-qui-אֲשֶ%D7%81ר/
https://espacehott.wordpress.com/2022/11/03/dieu-nest-pas-il-une/
On peut voir ce film admirable ici en vf :